La soie d'araignée pourrait-elle se révéler utile dans le domaine médical ?
« Va prendre tes leçons dans la nature, c’est là qu'est notre futur » (Léonard de Vinci)
Biocompatibilité
Le bio-acier (la soie d'araignée artificielle) peut être considéré comme un biomatériau : il s'agit d'un matériau non vivant naturel ou artificiel utilisé à des fins médicales. Capable de remplir sa fonction sans dégrader ou interférer avec l'environnnement biologique qui le reçoit, on le dit biocompatible. Il est donc toléré par un organisme vivant, notamment par le corps humain, chez lequel il ne provoque aucun rejet et ne délenche d'ailleurs aucune réaction immunitaire. Pendant des années, biocompatibilité a été synonyme d'inertie, associé à un matériau qui ne présente pas de problème biologique, mais elle suppose une réponse appropriée de l'hôte. On distingue ainsi divers types de biomatériaux :
- Les métaux comme le titane, utilisé notamment dans des prothèses. Malgré sa très forte biocompatibilité, il présente quelques défauts, notamment l’oxydation et l’usure.
- Les céramiques comme l’alumine (Al2O3) et le silice (SiO2) qui constituent certaines prothèses dentaires. Le problème de corrosion devient alors négligeable, mais l’usure reste un inconvénient majeur.
- Les polymères (c’est le cas de la soie d’araignée)
- Les substances naturelles comme le collagène, qui aide à la reconstruction de tissus comme la peau.
La soie favorise même le développement de certaines cellules comme les fibroblastes et les kératinocytes (qui produisent la kératine) du derme et de l’épiderme : la soie est elle-même constituée de kératine, un des composants de la fibroïne et de la séricine.
Néanmoins, il faut parfaitement nettoyer la soie et en extraire certains composants (comme la séricine) qui sont immunogènes…


Prothèse biocompatible en titane
Molécule d'alumine
Qu'est-ce qu'un biomatériau ?


Roche de silice
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