La soie d'araignée pourrait-elle se révéler utile dans le domaine médical ?
« Va prendre tes leçons dans la nature, c’est là qu'est notre futur » (Léonard de Vinci)
Finesse
Selon l’espèce d’araignée concernée, le diamètre des fils de soie varie entre 2 et 70 mm. Ils constituent en effet un ensemble de fibrilles d’un diamètre de 0,05 mm. La soie est constituée de grandes protéines, comme la fibroïne, elles-mêmes formées de protéines plus petites telles que la kératine. Ces protéines sont souvent des enchaînements de deux acides aminés : l’alanine et la glycine. Le fil d’araignée possède deux éléments. Son corps interne est principalement constitué de spidroïne. Il est entouré d’une couche de séricine.
L’araignée dispose d’un large panel de fils (jusqu’à 8 soies différentes) qui remplissent chacun une fonction particulière et ne présentent pas la même composition. Cette diversité serait due à de nombreuses mutations des gènes arachnéens au cours du temps. Alors que le fil de traine est très solide, le fil de spirale est beaucoup plus élastique et adhésif. La soie est sécrétée dans l’abdomen de l’araignée, où se situent différentes glandes : les glandes séricigènes. Chaque glande crée un fil à usage spécifique. Elles forment deux groupes distincts : l’un se charge de la production de la partie interne de la soie tandis que l’autre s’occupe de l’enveloppe extérieure. La soie est ensuite filée par des filières. A la sortie de ces organes, la soie est brute et ne possède pas encore de véritable fonction. En changeant la pression de ses tubules, l’araignée est capable de produire plusieurs types de fils sans modifier leur composition chimique. Un changement plus conséquent nécessite l’intervention d’une autre glande. Dans l’abdomen de l’araignée, la soie est liquide. Elle passe dans un canal où des cellules spécialisées extraient l’eau des protéines : les atomes d’hydrogène y restent piégés. La soie est donc solide lors de son éjection.
La production de la soie, une opération complexe




« Plus un objet est fin, plus ses propriétés techniques sont élevées, explique un chercheur du LADIR »