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Conclusion

Véritable merveille de la nature de part ses incroyables propriétés, la soie d’araignée réunit un nombre de caractéristiques que les meilleurs matériaux artificiels (comme les kevlar ou l’acier) ne surpasseront jamais. Combinaison de résistance et d’élasticité, elle est facile à manipuler et devient même très conductrice en présence de nanotubes de carbone. L’atout fondamental du fil, qui intéresse particulièrement les médecins, est sa biocompatibilité. Toutes ces qualités, qui prennent leur source dans la composition, mais aussi dans l’histoire de la soie, lui donnent une place de choix parmi l’ensemble des matériaux médicaux actuels. Biodégradable, elle fait son entrée dans un monde ou l’écologie sera une des priorités de demain.

Afin d’industrialiser la production de la soie, des chercheurs se sont tournés successivement vers les techniques de relargage et du génie génétique. De nombreux moyens ont donc été déployés pour fabriquer, à grande échelle, les protéines du fil. De la bactérie Escherichia coli à la chèvre transgénique, en passant par les plants de tabac, les expériences réalisées sur les divers organismes montrent la capacité et le désir de l’Homme à s’adapter et exploiter les ressources qui l’entourent : c’est le biomimétisme.

Ainsi, toutes les applications possibles de la soie d’araignée n’ont pas le même avenir dans le domaine médical, et la progression de chacune d’entre elles prend des rythmes différents. Ainsi, l’avancement des sutures chirurgicales et des prothèses osseuses en soie surpasse largement celui des greffes cutanées, toujours au stade expérimental. Les caractéristiques du fil portent parfois préjudice dans d’autres domaines, comme les ligaments artificiels, qui nécessitent une élasticité plus faible. 

Néanmoins, nous devons rester objectifs et nuancer nos propos. En effet, bien que certaines entreprises aient déjà développé la production de fil de soie (c’est le cas de Nexia et d’Amsilk), celle-ci demeure utopique et peu rentable sur le long terme. Elle concentre également d’importantes contraintes morales, qui ne doivent pas être négligées, liées à la manipulation à but expérimental et industriel du vivant.

 

Les propriétés de la soie d’araignée intéressent également des chercheurs d’autres horizons, notamment dans le textile et le bâtiment, et même dans l'armement : la résistance hors du commun du fil permet aux scientifiques de l'envisager pour fabriquer des gillets pare-balles.

Elles promettent des résultats probants dans un avenir proche…

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