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Ethique

De la morale dans les sciences...

La méthode de modification du patrimoine génétique des chèvres naines pour qu’elles produisent la protéine de fibroïne, occasionne plusieurs interrogations de l’ordre éthique. 

Tout d’abord, évoquons l’aspect génétique de cette manœuvre. L'Homme pratique aujourd’hui la manipulation génétique sur de nombreux organismes vivants (plantes, animaux, bactéries, etc…).

Est-ce moralement défendable ?

La transgénèse est considérée comme éthiquement correcte lorsque le but est de protéger l'Homme d'une contamination. Mais dans le cas du fil d’araignée, cela est avant tout une question de rentabilité et d’efficacité de techniques. L'utilisation du fil d’araignée dans des techniques médicales n'est pas toujours une question de survie. A-t-on le droit de modifier le vivant dans le cas du fil d'araignée ?

De plus, il existe un risque sanitaire. La culture OGM nous a montré par le passé que des produits issus d’un organisme génétiquement modifié peuvent se révéler dangereux pour l'humain. C'est pourquoi le lait produit par les chèvres transgéniques est interdit à la commercialisation, par principe de précaution. étant donné qu’aucune n’a été réalisée sur le sujet. 

Enfin, les chèvres sont des animaux, il peut donc arriver que certaines s’échappent. Si celles-ci se reproduisent avec des chèvres non modifiées, le gène modifié peut alors se retrouver dans le patrimoine génétique d’une lignée dispersée, sur laquelle il n’existerait plus aucun contrôle. Le lait, s’il se révèle dangereux, peut facilement se retrouver commercialisé. De plus ces chèvres ne sont qu’à leur première génération. Ainsi on ne peut pas savoir si ce gène peut se révéler dangereux pour elles-mêmes et leur descendance. Il en est de même pour les vers à soie Bombyx mori.

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