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La production de soie par transfert de gènes sur des chèvres ou des Bombyx mori possède plusieurs inconvénients économiques.

Tout d’abord, la recherche génétique est extrêmement couteuse. En effet la technique sur les animaux a encore besoin d’être améliorée et n’est généralement réservée qu’au domaine expérimental et encore très peu à la production. Ainsi, les laboratoires qui la commercialisent demandent souvent des sommes très importantes. 

La transgénèse

Coût

Cette technique n’est pas encore réalisable à grande échelle ; et chaque animal dont l’organisme doit être modifié doit être pris à un stade pré-embryonnaire ; ce qui implique un traitement particulier pour chacun de ces animaux. De plus cette opération s’effectue à la main par des personnes extrêmement qualifiées peu nombreuses et demandant une forte rémunération.

Dans le cas des Bombyx mori, ceux-ci doivent être élevés en très grandes quantités si la production veut être rentable. Leur importation et leur élevage coutent bien sûr très cher.

Ainsi le cout de la production compromet quelques peu les rêves du fil d’araignée en tant que matériau médical.

Nexia, une entreprise confrontée à des difficultés

Le 20 mai 2001, Nexia annonce la commercialisation de son nouveau matériau, le BioSteel (ou bio-acier, nom donné à la soie d’araignée artificielle), mais elle se réduit aux simples fils de sutures dans le domaine médical. Cependant, des progrès sont encore à faire : ils doivent percer le secret du filage des araignées. Ce nouveau fil s’avère tout de même moins performant que celui créé dans la nature. En effet, ses propriétés ne résultent pas qu’en sa composition, mais aussi par le mécanisme de sa constitution. 

« C’est cette partie filage qui va faire qu’à la fin vos acides aminés, que vous aviez regroupés en protéines, vont faire un fil. »

De plus, les scientifiques ne sont parvenus qu’à créer des protéines trop petites. La difficulté d’exploiter le BioSteel à grande échelle est un obstacle à sa production : en 2002, l’entreprise ne compte qu’un troupeau de 150 chèvres. C’est pourquoi Nexia Biotechnologies fait faillite et ferme ses portes en 2009. La production de bio acier est alors reprise par Randy Lewis. Malgré les freins non négligeables à l’élaboration d’un fil d’araignée artificiel, les chercheurs restent optimistes…

Randy Lewis isole les gènes responsables de la synthèse de la soie

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