La soie d'araignée pourrait-elle se révéler utile dans le domaine médical ?
« Va prendre tes leçons dans la nature, c’est là qu'est notre futur » (Léonard de Vinci)
Service orthopédique
Ligaments et tendons artificiels
Des ligaments de soie ?
Les ligaments et tendons sont des structures fibreuses. Les ligaments lient les os entre eux tandis que les tendons lient les os aux muscles. En cas de rupture, ces structures peuvent se reconstruire si elles sont guidées, par un tuteur ou une prothèse artificielle. Cette technique est encore très peu développée à cause de la qualité du matériel, laissant la place à d'autres plus efficaces telles que les cellules souches ou les autogreffes. Cependant les recherches sur les prothèses ligamentaires se poursuivent, avec l'arrivée de nouveaux matériaux performants. Le fil d'araignée serait-il l'avenir de ces prothèses ?
Il est courant sur la toile (internet) de voir que ce fil a, dans la médecine de prothèses ligamentaires, un avenir tout tracé. Cela résulte d'une mauvaise connaissance des vertus de ce fil. Car en effet la réalité du fil d'araignée en tant que prothèse ligamentaire est nettement plus nuancée, et les recherches sont actuellement au point mort.

Une prothèse a un rôle très simple : elle fait office de tuteur aux tissus. En effet les tissus humains peuvent après un choc se régénérer (le terme exact serait de se redévelopper). Cependant sans direction indiquée ceux-ci ne se développent pas dans le bon sens ;ou tout simplement, en manque de surface à quoi s’accrocher ne se développent pas.
Mais la prothèe sert aussi à remplacer pendant le temps de régénération les ligaments lésés, afin de permettre à l’articulation de fonctionner à peu près normalement.
Comment agit une prothèse ?

Mais que faut- il pour faire une bonne prothèse ligamentaire?
Les prothèses ligamentaires, par leurs fonctions, doivent être impérativement conforment à de très nombreuses règles médicales. En effet si une prothèse est défectueuse, elle peut entraîner de nombreuses complications chez un patient (arthrose, laxation de l’articulation,…). Ainsi une prothèse ligamentaire doit être :
- Tout d’abord très solide. Pour rappel la force de tension imposée dans le sens de sa longueur à un ligament et de près de 1500 N pour le ligament croisé antérieur du genou (Ligament cédant le plus souvent).
- De plus le ligament est par définition une des pièces maitresses du mouvement. Or un mouvement constitue une extension ou une flexion. Par conséquent la prothèse doit pouvoir s'épandre ou se rétracter. Mais cela s'élève à environ 4 % d'extension. Ainsi elles ne doivent pas être trop élastiques.
- Enfin, lorsque l’on met une prothèse à une personne, le système immunitaire de celle-ci va aller tester cette prothèse comme n’importe quel corps étranger. Ainsi celle-ci doit être biocompatible.
L'utilisation du fil d'araignée pour les ligaments et tendons artificiels suscite un débat. Ici sont représentés les points positifs et négatifs qu'impliqueraient ces nouveaux procédés. Une synthèse résume l'ensemble des thèmes abordés :
